Trois musiciens questionnent avec humour et finesse le rôle de l’art comme arme d’exclusion sociale, mêlant improvisation anarchiste et réflexion politique.
L’art est-il, de fait, une arme d’exclusion massive ? Dans la dérive d’une soirée délirante, trois musiciens s’emparent de cette question épineuse, avec finesse et humour. Et en musique évidemment.
L’anthropologue David Graeber est formel : aux États-Unis, les classes populaires ont davantage d’aversion pour les artistes que pour les chefs d’entreprise. Pourquoi un réparateur de climatiseur du Nebraska ne rêvera jamais que sa fille devienne artiste — ce qui reste possible —, alors qu’il la rêvera souvent en dirigeante de multinationale, de compagnie pétrolière ou d’assurances — tout en sachant très bien que cela n’arrivera jamais ? Jouant avec les idées de David Graeber, trois artistes venus d’horizons différents évoquent leur enfance, parcours, concours et expériences — et leurs relations avec cette nébuleuse qui n’est ni artiste, ni public.
La création musicale peut-elle être libre comme une improvisation anarchiste ? Savoureux, iconoclaste et parfois ravageur, ce spectacle le démontre avec bonheur.
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𝗝𝗲𝘂. 𝟭𝟮 𝗺𝗮𝗿𝘀 𝟮𝟬𝗵𝟯𝟬, 𝘃𝗲𝗻. 𝟭𝟯 𝗺𝗮𝗿𝘀 𝟭𝟵𝗵
Tarifs de 5€ à 25€, 15€ avec la Carte
Durée 1h15