La galerie Le Beau Temps à Orléans propose une exposition-vente d’estampes du peintre français Claude Weisbuch (1927-2014), issue d’une collection particulière, du 12 septembre au 11 octobre.
La galerie Le Beau Temps à Orléans propose une exposition-vente d’estampes du peintre français Claude Weisbuch (1927-2014), issue d’une collection particulière, du 12 septembre au 11 octobre.
Claude Weisbuch, peintre, dessinateur et graveur français a traité avec une maestra exceptionnelle les thèmes de la danse, de la musique, du théatre, tout au long de sa carrière qui fût longue et prolifique. Cet amoureux du portrait traite ses oeuvres avec un trait fin et vif, que ce soit en peinture ou en gravure et lithographie.
Les nombreuses illustrations d'ouvrages lui ont apporté l'inspiration necessaire et le trait précis et dynamique invitant au mouvement.
Présents dans de nombreuses collections privées mais également dans de nombreux musées français, la galerie Le Beau Temps propose un corpus de plusieurs dizaines de gravures et lithographie significatives de l'oeuvre de Claude Weisbuch issues de la collection d'un amateur du peintre.
Les visiteurs y trouveront en plus des oeuvres exposées à la vente, des ouvrages et autres documents illustant la vie et l'oeuvre de l'artiste.
Ci-dessous, vous trouverez issue de Wikipédia, la répéption critique formulée par plusieurs critiques d'Art au sujet du peintre :
« Weisbuch ou la non-figuration des apparences. Claude Weisbuch ne cherche pas à séduire. La rudesse de son dessin, l'âpreté de sa couleur terreuse, l'espace de désolation que sa composition impose, ne s'altèrent d'aucun misérabilisme. C'est la peine de l'homme à l'état brut, l'homme défiguré, au geste las et sa démarche épuisée sous un jour sans soleil. La couleur de Weisbuch, sa pâte, à l'image d'un mur déplâtré, d'une terre en friches, reflètent le visage éprouvé de notre monde... Cette peinture procède de la réalité, moins pour ce qu'on peut en déchiffrer que par l'impitoyable déchirure qu'elle réveille en nous. » - Raoul-Jean Moulin
« Les portraits à l'eau-forte ou à la pointe sèche de Claude Weisbuch possèdent, sous leur désordre apparent, une ordonnance graphique et une puissance de choc rares chez un jeune artiste. » - Eugène Rouir
« Chez lui, le cheval, qu'il piaffe, se cabre, caracole ou encense, jaillit d'un enchevêtrement de lignes que l'on croirait dicté par quelque automatisme immémorial. Tout ici est mouvement, vélocité ; violence, écume, vapeur, et le dessin ruisselle, comme pour rappeler que le cheval, dont le sabot a le pouvoir de faire naître les sources, émerge lui-même des eaux tumultueuses où règne Poséidon. À contempler les chevaux de Weisbuch, l'on songe aux montures des Tatars dont la crinière, semblable à des cascades, se confond avec la chevelure des belles captives. » - Patrick Waldberg
« Le graphisme violent d'un réalisme qui ouvre sur le rêve et le cauchemar, qui débouche sur l'inachevé, l'interrogation. Un art virulent, âpre et terreux, une puissance douloureuse comme contenue par une matière volontairement pauvre. » - Gérald Schurr
« Weisbuch écrit sur le cuivre ou le zinc avec puissance ; il sait où il va ; l'œuvre ne se livre que lentement, l'abord est simple, à la limite de la sévérité, sans concession à la facilité, à la mode ou à la couleur ; les gravures sont imprimées en sépia ou en noir, et les lithographies elles-mêmes comptent très peu de tons. D'où ces œuvres tirent-elles leur force et leur unité ? Elles sont établies dans un équilibre définitif. Rien à retrancher, rien à ajouter ; le paradoxe de ce travail si singulier vient d'une part que c'est construit comme une voûte romane et d'autre part jeté, repris et griffé ; le regard jouit de certaines assonances : l'archer qui semble trop grand, le virtuose qui est gaucher, l'ombre qui rampe aux pieds du personnage et mange la moitié de la feuille... Parler de la vie, simplement, à l'aide de cuivre, d'encre et de quelques outils, tel est le grand mérite de Weisbuch... Si la grandeur d'un art est avant tout dans sa simplicité, celui-ci nous atteint en plein cœur et nous bouleverse profondément, car il réduit la distance qui existe entre le langage et le monde. » - Michel Bohbot
« Weisbuch, c'est d'abord le trait. Le trait qui érige, qui amorce, force, révèle. C'est aussi l'espace toujours en état de vertige où jaillissent et voltigent les formes. C'est toujours l'homme, ses gestes et ses attitudes. Ses peintures, ses dessins et ses gravures possèdent les mêmes qualités, la même force, le même impact. Cette œuvre tout en esquisse, en apparence inachevée, qui ne cache pas ses préférences pour Rembrandt et Daumier, frappe toujours notre attention par le face à face direct du trait, d'une grande force plastique par sa simplification, par l'aisance dynamique et sa savante mise en scène. » - Jean-Marie Tasset
« Il fut virtuose dans toutes les techniques de gravure. Souvent influencé par les différents courants de l'École de Paris, il semble toutefois attiré par un art d'expression violente et humaine. .. Il a rapidement maîtrisé une écriture personnelle, dérivée du tracé "artiste" à la Daumier. » - Dictionnaire Bénézit
« Weisbuch, comme André Minaux et Bernard Buffet, associe étroitement gravure, lithographie et peinture. Elles se nourrissent mutuellement depuis ses premiers pas aux Beaux-Arts de Nancy. Il est révélateur que la première exposition de l'artiste, au Club des Arts, consacre son œuvre gravé. Le peintre adopte le trait ciselé du graveur pour caricaturer la condition humaine, comme Honoré Daumier avant lui. "Il peint par le graphisme, dans un enchevêtrement inouï de la forme primitive et secondaire (l'essentiel et l'accidentel, la forme et l'écorce en quelque sorte) utilisant un réseau ténu, vibrant de lignes modulées comme rarement d'où se dégage un corps noué, disloqué, vrai, dur comme un chêne modelé par la rigueur du temps"[36]. » - Éric Mercier